PRAY FOR PARIS | 13 novembre 2015 |


Bon, je commence cet article pas comme d'habitude, tout simplement parce que j'ai pas envie, je n'ai pas le cœur à faire tout comme d'habitude. Parce que plus rien ne sera comme d'habitude. Et puis parce que si je vous demande comment ça va, et que vous penser que tout va bien, tout va aussi bien qu'avant, ce n'est pas vrai, on est tous ressortis de cet événement changé plus ou moins les uns que les autres, mais on n'est plus les mêmes.

Je vous préviens tous, c'est un article blabla, parce que tout simplement j'en ai besoin. Je ne vais pas vous parler des infos qui arrivent ou quoi que ce soit parce que BFM le fait très bien et que je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'en rajouter. Mais je vais tout simplement vous raconter comment je l'ai appris, comment je l'ai vécu. Je ne l'ai jamais vu nulle part, mais je dois l'avouer, c'est surtout parce que j'ai besoin de parler. Je prends beaucoup sur moi et au bout d'un moment, il faut parler, il faut écrire. Parce que c'est une thérapie, et pour moi c'est la meilleure.

Je pense que aujourd'hui vous savez tous ce qui c'est passer vendredi. Je publie cet article pour dire à toutes les familles des victimes que je les soutiens. Je ne peux pas vous dire autre chose, parce que je n'ai pas de mots. Enfin, j'ai des mots, mais je n'arrive pas à exprimer mon avis. Et je ne veux pas que certains prennent mal ce que je peux dire ( alors que ce n'est pas du tout mon but ), et je ne veux pas que des mots dépassent ma pensée. Parce que oui, aujourd'hui on est mercredi, que ça fait presque une semaine que ça c'est passer. Et je ne sais pas si vous ça fait pareil, mais moi, rien que d'y penser, rien que d'écrire cet article j'ai la vue qui ce brouille la vue. [ Bon ok, je pleure facilement devant des films ... mais là c'est pas du tout pareil. ]

Il y a un peu moins d'un an? nous avons tous été touchés par Charlie Hebdo. Et moi, particulièrement parce que la liberté d'expression, j'y tiens ( comme tous je pense ), mais j'y tiens tout particulièrement parce que je suis une "grande gueule" [ désolé pour le langage ] parce que quand j'ai quelque chose à dire, je le dis et je me fou de ce que peuvent penser les gens. Et ça me fait un bien fou ... vous ne pouvez pas savoir [ bon souvent je ne prends pas des pincettes :( ] . Et j'aime ce droit, j'aime ce droit de dire ce que l'on pense, certains n'aiment pas trop ceux qui l'ouvrent trop, mais moi je préfère ça aux gens qui ne te disent pas en face ce qu'ils pensent mais derrière ton dos ça balance [ autrement dis des faux-cul, mais c'es pareil, c'est fleuri comme langage ]. Je préfère que l'on me dise clairement le problème, que ça face mal, mais au moins je comprends, après c'est mon choix.
Et en fessant cet attentat à Charlie Hebdo, ils ont visés ça, visés ce droit qui me permet de m'exprimer comme je peux le faire aujourd'hui. Et comme toute la France je l'ai mal pris.

Mais ce qui va de paire avec la "grande gueule", c'est de dire quand il y a une injustice. Et oui, sinon c'est pas drôle. Et là, ou alors j'ai loupé un truc dans ce cas c'est ma faute et je m'en excuse. Vendredi, ils ont tués des innocents. Des gens au hasard, dans la rue, dans un spectacle ... parce que le gouvernement français, soit une poignée de français ont pris une décision, détruire [ pour vous dire, je ne sais même plus quoi, et je ne sais même plus où ] . Moi, j'appelle ça de la vengeance pure et dure.


M'enfin, bon, bref.

Vendredi, je revenais du badminton vers 22h15 ou plus ( et j'avais commencé à 21h, donc je ne savais rien du tout ). Et avec mon père, réflexe normal, on a allumé la radio, et là on a entendu "attentat" "Paris" . Je l'ai regardé, et j'ai coupé la radio. Pour Charlie Hebdo, les journaux avaient essayer de donner un maximum d'infos ( ce qui est très bien ) mais comme ils n'ont rien, ils radotent. Et alors ça, c'est affreux, parce que ça en rajoute et je voulais pouvoir dormir, je ne voulais pas faire partie de tout ceux ( et je sais que certains ce reconnaîtront ) qui sont restés éveillés jusqu'à pas d'heure devant la tv. Je voulais tout simplement continuer d'espérer que c'était une attaque terroriste qui avais été déjouée.
Samedi matin, j'ai appris l'ampleur du drame. Mais j'étais tellement loin de m'imaginer ça, tellement loin de tout ça. Et puis comme pour Charlie Hebdo, je n'ai pas réagit de suite, je n'ai pas vraiment compris, réaliser. La matinée à passé, après j'étais bien malade ( histoire d'en rajouter une couche ). J'étais clouée au lit, j'ai vu mon portable et je suis allée faire un petit tour sur Instagram, et c'est là  que j'ai compris que ce n'était pas une blague. Il y a encore des gens entre la vie et la mort aujourd'hui, et le nombre de décès augmente depuis que je me suis couchée vendredi soir. Mais ce n'est toujours pas là que je réalise.
C'est dimanche. Dimanche soir, quand mon père me demande avec ma petite sœur si on veut voir, si on veut connaitre l'ampleur des dégâts. Je trouve ça bien qu'il nous ai demander notre avis, parce que peut-être on n'était pas prêtes, ou peut-être que l'on ne voulait pas savoir. Mais j'ai dis oui. Et là, quand on vous dis qu'il y a 120 ( ou quelque chose comme ça ) morts. Ce n'est pas grand chose, oui c'est un drame, oui, mais ça reste un chiffre. Et 120, pour moi ce n'est qu'un chiffre, donc je ne réalisais pas. Mais après ils ont du montrer quoi, cinq, six, dix peut-êtres visages. Et c'est là, c'est à ce moment là que je me suis écroulée parce que je me suis rendu compte que c'était presque personne qu'ils avaient montrer, c'est vrai, il en restait 110. 100 visages à montrer, 110 vies à découvrir, 110 personnes qui croquaient la vie à pleines dents. Mais surtout 110 autres vies qui ce sont arrêtées là, maintenant.

Et quand aux infos ils parlent de ces gens qui nous sont totalement inconnus ( ou alors qui sont nos proches, et là, j'en parle même pas parce que c'est encore pire, et j'ai la chance de ne pas être dans cette situation ), qu'ils nous disent qu'ils adoraient la musique ... ( je parle pour ceux du Bataclan ) Quand ils parlent de cette fille qui vivait la musique, elle travaillait dans une maison de disques ( je crois ), je me dis qu'elle est quand même morte à un bel endroit. Certes ce sont des conditions déplorables. Mais pour quelqu'un qui adore la musique, mourir au Bataclan, pendant un concert ... si les conditions seraient différentes cette fin serai encore plus sublime. Et elle aurai du continuer de vivre à travers là musique, comme tous les autres.


Alors oui, ça m'a détruis, ça vous a détruit mais surtout ça nous a détruit. Quand j'ai appris cette horreur, même sans avoir vu leurs visages. J'ai un un pincement au cœur. J'avais l'impression que l'on avait tué quelqu'un de ma famille, de mes amis, de ma meute ( oui, je fais des comparaisons avec les loups, c'est une image ). Et moi je me bats pour ce que je pense ( "grande gueule" en force ! ), je me bats pour ma famille, pour mes valeurs, pour mes amis, mais pour mon peuple. Parce que mon peuple aussi c'est ma famille. Et je ne supporte pas, mais alors je ne supporte pas ( et ça mes amis le savent ) que l'on touche à ceux que j'aime, à ceux que je porte dans mon cœur. Toute suite je suis sur la défensive, parce que je n’accepte pas que l'on touche à mes valeurs, à ce que je pense et à ma famille. Parce que oui des fois on s'embrouille, mais c'est pour mieux ce réconcilier. Et on s'aime quand même. On peut penser ce que l'on veut, je ne jugerai jamais, mais je donnerai mon avis avec mes arguments. Mais jamais au grand jamais je ne jugerai ce que les gens pensent. Et je peux vous dire, que c'est pas parce que je fait 1m56 ( oui je suis pas très grande ) et que je suis pas braqué que devant certains de mes amis qui font 1m85 et plus, et qu'ils sont musclés que je vais me dégonfler. Et au début nos échanges n'ont pas forcément été tendres. Et ils sont là, "torse contre torse", ils bombent le torse et font les grands, mais c'est pas pour ça que je recule ( et des fois, j'ai même plus de force qu'eux ^^ ). Non mais, je ne vais pas me laisser faire.

Ces gens je ne les connaissais pas, je ne les ai jamais vu, et je vais être honnête, je ne me rappellerai jamais de leurs nom, de leurs prénoms. Mais je me souviendrais d'eux, de la façon dont ils sont morts. Parce qu'il ne faut pas l'oublier. Et la France est solidaire. Et je trouve ça juste trop beau, cette solidarité, sur Facebook par exemple ( et j'y vais jamais, la dernière fois c'était pour Charlie Hebdo ), de voir tous ces gens qui ont mis leurs photo de profil avec le drapeau français. Mais pas que des français, des gens que je connais en Espagne aussi l'ont fait. Et cette solidarité est magnifique. Dommage que des événements aussi affreux arrivent pour la voir.

Et après avoir été démolit sentimentalement comme ça, je n'ai qu'une envie, les retrouver et qu'ils me donnent leurs arguments, mais alors là, que ce soit des arguments en béton armé. Mais malheureusement je ne croiserai jamais ces criminels. Et jamais je n'aurai mes réponses, à moins que quelqu'un me les donnes ( mais par contre avec des arguments s'il vous plait ). Pourquoi ? ( Non je ne fais pas Cyprien ) Pourquoi vous les avez tuer ? Pourquoi vous avez tuer des innocents ? C'est ça que j'aimerai bien savoir. Pourquoi eux ? Pourquoi là ? ...


J'ai attendu pour faire cet article de voir la réaction de mes profs, je pensais qu'ils allaient au moins dire quelques mots sur ce qu'il c'est passé. Mais rien, la plu part on pensé qu'a leur programme, je comprends que certains ne soient pas alèsent avec ce sujet, mais pas tous quand même faut pas exagérer. Il y a mon prof d'espagnol qui nous a dis lundi matin : "bon, il c'est passé ce qu'il c'est passé vendredi, maintenant on va continuer à vivre" . Il a dis ça sur un ton du genre c'est pas grave ce qu'il c'est passé et il faut faire comme si on avait rien vu. NON, je ne suis pas d'accord, oui on va continuer à vivre parce qu'il le faut mais faut pas oublier cette tragédie. J'étais à deux doigts de lui répondre " Oui, nous on va continuer de vivre parce qu'on a cette chance. Mais eux cette chance, ils ne l'ont pas, ils ne l'ont plus. " mais bon, j'étais malade, du coup j'ai laissé passé.


Moi je n'ai pas peur, si c'était ça leur but, ça ne marche pas. Tout simplement parce que j'aime trop gagner pour les laisser gagner ma peur et ma joie de vivre. Alors je suis désolé pour vous, mais j'ai décidé d'être radine, et je la garde pour moi. Parce que tant qu'il y a de l'espoir, tout est possible.

Je vais m'arrêter la parce que je pourrais continuer des heures, mais ça ne changera rien.

Je vous souhaite tous le bonheur du monde, prenez soin de vous, de vos proches ❤

Julie ❤

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